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Contrôles gynécologiques : qu’est-ce que c’est et quand les faire

Responsable du secteur d’obstétrique de la Clínica Universidad de Navarra.

Saviez-vous que les contrôles gynécologiques varient en fonction de l’âge et des circonstances personnelles ? Découvrez lesquels sont les plus importants et quel âge convient pour réaliser chacun d’eux.

Il n’y a pas d’âge précis pour commencer les contrôles gynécologiques, cela dépend de chaque personne et de sa situation. En général, s’il n’y a pas de problèmes tels qu’une douleur intense ou des saignements menstruels anormaux, il n’est pas nécessaire d’aller chez le gynécologue avant de commencer la vie sexuelle. Cependant, une fois que les femmes commencent à avoir des relations sexuelles, il est conseillé de réaliser certains tests de base importants.

L’un d’eux est le cytologie cervico-vaginale. Ce test prélève un échantillon de cellules du col de l’utérus pour les analyser à la recherche d’éventuelles lésions précancéreuses ou cancéreuses. Elle est également généralement réalisée Test du virus du papillome humain (VPH) une infection sexuellement transmissible qui, dans certains cas, peut conduire au développement d’un cancer du col de l’utérus.

En plus de la cytologie, les examens gynécologiques comprennent d’autres tests clés. D’une part, le examen physique Il permet au gynécologue d’observer et de palper les organes reproducteurs pour s’assurer que tout est en ordre. D’un autre côté, le échographie gynécologique utilise l’échographie pour obtenir des images des ovaires et de l’utérus et découvrir d’éventuelles anomalies dans ces organes.

Voici à quoi devraient ressembler les contrôles gynécologiques selon votre âge

  1. Adolescence. À l’adolescence, notamment entre 14 et 16 ans, il est fréquent que les cycles menstruels soient irréguliers. Sauf symptômes sévères ou inconfort important nuisant à la qualité de vie, il n’est pas nécessaire de consulter régulièrement un gynécologue. Cependant, si la femme commence à avoir des relations sexuelles, il est conseillé de réaliser une première cytologie cervico-vaginale et une échographie pour s’assurer que tout va bien.
  2. Jeunes (20-30 ans). A ce stade, de nombreuses femmes ont déjà commencé leur vie sexuelle. Il est important d’effectuer régulièrement une cytologie pour détecter d’éventuelles infections au VPH ou d’autres anomalies. Si tout va bien, les examens peuvent être espacés de deux à cinq ans. Si une femme est atteinte du VPH, il est recommandé de revérifier dans un an et, si elle a des lésions, les délais sont encore plus courts. Pendant cette période, tout symptôme tel qu’un inconfort, des modifications du cycle menstruel ou des infections peut être une raison pour consulter le gynécologue.
  3. Maternité. La grossesse et le post-partum sont des périodes cruciales pour la santé gynécologique. Bien que le suivi pendant la grossesse soit exhaustif, il est indispensable de réaliser un bilan post-partum pour s’assurer que tout est revenu à la normale. De nombreuses femmes préfèrent faire cet examen peu de temps après l’accouchement, surtout avant de retourner au travail, pour confirmer que tout va bien. Cependant, si l’accouchement s’est déroulé normalement, que l’allaitement ne pose pas de problème et qu’il n’y a pas de symptômes inquiétants, la révision pourra être reportée. S’il n’y a pas d’allaitement, le premier cycle menstruel apparaît généralement un mois après l’accouchement. En revanche, si la femme allaite, les règles réapparaissent généralement à la fin de l’allaitement. Dans les deux cas, il est fréquent que le premier cycle menstruel soit quelque peu altéré. La cytologie et l’échographie restent des outils indispensables à ce stade, surtout si le temps s’est écoulé depuis le dernier contrôle.
  4. À partir de 40 ans. Après 40 ans, le risque de cancer du sein commence à augmenter. Il est conseillé de commencer à faire des mammographies, en plus de poursuivre la cytologie si nécessaire. Une échographie mammaire et une mammographie doivent être effectuées tous les un à deux ans pour détecter tout changement dans le temps. A ce stade, des troubles du cycle peuvent également apparaître plus fréquemment, ainsi que des blessures ou pathologies accumulées au fil des années.
  5. Ménopause (45-55 ans). Pendant la périménopause, les femmes ont tendance à souffrir davantage de troubles hormonaux et il est conseillé de les surveiller tous les un ou deux ans. Après la ménopause, des tests cytologiques sont réalisés jusqu’à 65 ans. Vers 60 ans, l’importance de surveiller la densité osseuse pour prévenir l’ostéoporose s’ajoute.
  6. Entre 60 et 70 ans. Même si les examens cytologiques ne sont plus nécessaires après 65 ans, il est essentiel de continuer à réaliser des mammographies et des échographies mammaires. Certaines études indiquent que d’ici 2035, 60 pour cent des nouveaux cas de cancer du sein seront diagnostiqués en patients de plus de 70 ans. De plus, à cet âge, il est courant de commencer à faire une ostéodensitométrie pour surveiller la santé des os, et il est également conseillé d’être attentif aux symptômes d’incontinence ou de prolapsus.
  7. A partir de 80 ans. À cet âge, les revues se concentrent sur la prévention et le traitement des problèmes postménopausiques courants, tels que la sécheresse vaginale, l’atrophie et les lésions cutanées, ainsi que l’incontinence. Même s’il peut être plus difficile de convaincre les femmes âgées de consulter un gynécologue, il est important de continuer à se faire examiner tous les deux à trois ans pour garantir un vieillissement en bonne santé.

Álvaro Ruiz Zambrana
Spécialiste en gynécologie et obstétrique, endocrinologie gynécologique et fertilité, le Dr Ruiz Zambrana est responsable du domaine d’obstétrique de la Clínica Universidad de Navarra de Pampelune et professeur à la Faculté de médecine de l’Université de Navarre.

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