Le bonheur s’arrête-t-il à 40 ans ?
Une nouvelle étude identifie 47,2 ans comme l’âge moyen auquel les gens se sentent le plus malheureux et insatisfaits. Mais ce n’est pas vrai : la crise de la quarantaine est un mythe.
40 est le nouveau 30. Ou comme on le dit si souvent ces derniers temps, le nouveau 20. Peut-être même mieux à bien des égards. Atteint l’âge mûr, maintenant bon nombre des incertitudes qui surgissent chez les jeunes ont été laissées de côté. Non seulement le projet de vie avance à plein régime, mais l’expérience accumulée permet de surmonter beaucoup plus facilement les obstacles qui apparaissent encore sur le chemin. Mais il y a aussi des points négatifs. À la fois physique, puisque la capacité de récupération du corps est moindre, et mentale. C’est le stade où apparaît la fameuse « crise de la quarantaine ».
Cette crise, explique le Dr Maike Neuhaus, « peut se manifester par sentiments intenses d’insatisfaction, d’agitation et de remise en question du sens et du but de la vie». Une détérioration de l’état émotionnel qui, selon les dernières preuves, serait totalement réelle. En fait, ils ont même fixé une date pour son apogée maximale. Mais il y a de bonnes nouvelles. Une fois cet obstacle surmonté, qui représente en réalité une opportunité, le sentiment de bonheur ne cesse de croître.
A quel âge commence-t-on à se sentir malheureux (selon la science)
David Graham Blanchflower, professeur d’économie à l’Université de Dartmouth, a analysé dans une étude les données collectées dans 132 pays, tant industrialisés – dont l’Espagne – que des pays en développement, dans le but d’évaluer le sentiment de bien-être – ou de malheur – des gens. population mondiale à différents âges.
Après avoir pris en considération différents facteurs, comme l’éducation, la situation matrimoniale ou encore le fait d’avoir un emploi (ou non), les résultats sont concluants : exactement, L’âge moyen auquel les gens se sentent le plus malheureux est fixé à 47,2 ans.
Cette nouvelle découverte contredit celles obtenues dans d’autres enquêtes, comme celle menée par David G. Myers, professeur de psychologie au Hope College. Ils concluent que, malgré une croyance largement répandue, Il n’existe aucune étape de la vie qui puisse être considérée comme plus heureuse ou plus satisfaisante.. Ou quoi de pareil, moins malheureux. Ce qui détruit les « mythes » de la pire humeur qui survient à l’adolescence – à cause du stress – ou à un âge avancé. Celui aussi de la crise de la quarantaine. Mais est-ce vraiment le cas ?
Il n’est pas vrai que n’importe quel moment passé était meilleur. Si tel était le cas, on ne comprendrait pas que, selon le professeur Blanchflower, le bonheur diminue progressivement jusqu’à l’âge de 47,2 ans pour ensuite remonter. Cela ne signifie pas non plus que l’humeur s’effondre à mesure que l’on avance vers l’âge de 40 ans. Les sentiments qui définissent la crise de la quarantaine, rappelle le Dr Neuhaus, « peuvent aussi être ceux de la crise du quart de vie. Ou celles de toute crise émotionnelle à n’importe quelle étape de la vie. Ils ne sont en aucun cas liés à l’âge».
60 ans c’est le nouveau 40 ans
Vous n’êtes pas non plus obligé de prendre (trop) en compte ce que pensent les autres. Une enquête récemment publiée par le Groupe Practice Plus révèle qu’aux yeux de la « génération Z », c’est-à-dire celles nées entre 1997 et 2012, Une personne est considérée comme « vieille » lorsqu’elle atteint la cinquantaine.. Plus précisément, à l’âge de 57 ans. Ce que, évidemment, les personnes impliquées nient. En fait, ceux qui sont nés entre 1946 et 1964 – les « baby-boomers » – considèrent que 60 ans est le nouveau 40 ans, car ils prennent mieux soin d’eux-mêmes et mènent une vie plus active que lorsqu’ils étaient dans la cinquantaine.
Voici la clé. Prendre soin de soi pour jouir d’une bonne santé physique et mentale. A tout âge. Également dans les années 40, où si la fameuse crise apparaît « il faut réfléchir sur son passé et l’utiliser pour créer un avenir meilleur ; prenez votre temps et prenez des décisions qui vous font du bien ; et établissez de nouveaux objectifs et aspirations pour ce nouveau chapitre de votre vie », explique le Dr Neuhaus.
Il s’agit, en bref, de « environ redéfinir le succès selon les conditions de chacun. Peu importe l’âge». Ne laissez personne, pas même la science, vous dire ce que vous devriez ressentir. Quelle que soit la date de naissance figurant sur votre pièce d’identité.