"Notre cerveau est épuisé, il a besoin de rater des plans"

« Notre cerveau est épuisé, il a besoin de rater des plans »

Son dernier livre, Comment avoir du temps pour tout, est un appel à freiner et à prendre conscience des heures que nous perdons chaque jour. Ce n’est qu’à ce moment-là – et avec un bon programme – que nous prendrons le temps de mieux prendre soin de nous.

Les cinq cafés spécialisés que vous devez essayer. Trois itinéraires faciles pour profiter des couleurs de l’automne. Le expositions gratuites qui va déferler ce mois-ci… Les réseaux sociaux sont devenus une vitrine de propositions irrésistibles. Sans parler du vente de billets pour les événements qui auront lieu dans un délai d’un an. Un exemple : en moins de 48 heures, plus de 120 000 billets ont été vendus pour les huit concerts que Dani Martín proposera en décembre 2025. « Nous voulons être partout et couvrent plus que ce que nous pouvons intégrer dans les 24 heures d’une journée », reflète Patri Psicología.

La vulgarisatrice aborde ce sujet et d’autres dans son dernier livre Comment avoir du temps pour tout (Ed. Grijalbo). Dans ses pages, en plus d’inviter le lecteur à réfléchir à tout ce qu’il fait dans la journée, il propose des outils pratiques pour mieux gérer nos horaires. «Il ne s’agit pas de faire plus. Mais pour revoir notre valeurs et priorités et connaître le temps que nous passons ou perdons dans des activités qui ne nous apportent rien », dit-il. Selon lui, c’est la seule façon de réorganiser les journées et d’avoir du temps pour ce qui est vraiment important : « prendre un peu plus soin de soi dans tous les sens ».

Arrêtez de vivre avec FOMO

La peur de rater des projets est à l’ordre du jour. Nombreux sont ceux qui pensent que cette anxiété sociale à l’égard du temps libre est née de la pandémie. La vérité est que Patri estime que « nous vivons dans un FOMO constant (peur de rater quelque chose, c’est-à-dire la peur de rater quelque chose) ». A tel point que, prévient-il, «notre cerveau est épuisé. En fait, il faut renoncer aux plans pour se reposer, se régénérer et rester en forme. En plus de réduire les attentes, le psychologue encourage à passer du temps chaque week-end sur le canapé : lire ou simplement se reposer.

En ce sens, il insiste sur un autre aspect : le ralentissement. « Nous devrions faire tout plus lentement. Parlez, mangez, marchez ou conduisez. « Cela vous permet de profiter davantage de chaque chose et aide à réguler les émotions. » Opter pour une vie lente permet bien sûr de mettre de côté la précipitation constante, grands ennemis de la santé mentale. « Courir d’un endroit à un autre génère en soi de l’anxiété. De plus, vous pouvez faire plus d’erreurs, perdre patience plus tôt, prendre mauvaises décisions ou le manque de ponctualité », ajoute-t-il.

Moins de temps sur les réseaux et savoir dire non

Mais le sentiment que le temps nous presse n’est pas seulement dû à un ordre du jour chargé. « Le plus grand voleur de temps est l’utilisation abusive que nous faisons de la technologie », déclare Patri Psicología. Le défilement infini, les heures mortes sur Instagram sauvegardant des recettes qu’on ne fera jamais ou encore le vérification compulsive des e-mails Ce ne sont que quelques exemples. «Et la concentration –prévient l’auteur–. On sait que le simple fait d’avoir le téléphone à côté de soi, en silence, ça nous prive de 30% d’agilité mentale«. Pour éviter cela, vous pouvez utiliser des applications de contrôle du temps (Actiondash ; Appblock…) ou simplement faire taire les notifications et activer le mode avion.

Les WhatsApp méritent une mention spéciale. «Il n’y a aucune obligation de répondre immédiatement. En fait, je recommande supprimer le temps de connexion visible et double-cliquez. Patri se souvient aussi de l’importance de savoir dire non. Aux projets, invitations, engagements… Pour ce faire, toujours de manière polie et respectueuse, il convient d’être honnête et de laisser de côté les excuses. « Cela permet aussi de proposer une alternative, comme dire que je ne peux pas aujourd’hui, mais dans deux jours, oui. » Et il insiste sur la prise en compte des priorités : refuser une invitation à l’anniversaire de l’enfant d’un ami n’est pas la même chose que ne pas accompagner quelqu’un seul chez le médecin. «Soyez clair sur vos valeurs « Cela vous aide à prendre les bonnes décisions et à établir des priorités dans votre agenda et surtout dans la vie », ajoute-t-il.

Agenda : la clé pour ne pas rater les projets qui comptent

Même si Patri Psicología insiste sur le fait que nous devrions alléger la chargeil est inévitable de savoir bien gérer son temps pour aller à l’essentiel. L’agenda est, selon l’expert, le meilleur allié. « Ça aide à s’organiser et surtout à prendre conscience de tout ce qu’on a à faire. » Et il insiste pour que ce soit physique. « Nous avons tendance à tout numériser et écrire à la main est un comportement qui nous aide à planifier et à réaliser, par exemple, si les activités se chevauchent », souligne-t-il. Faire des listes –mettre un agenda hebdomadaire sur le réfrigérateur– est une autre excellente idée. Tant qu’ils ne deviennent pas des référentiels de choses à faire. En fait, le communicateur prévient que la procrastination est un autre des problèmes les plus courants lorsqu’on parle de temps.

Dans tous les cas, l’ordre du jour doit toujours être là. L’auteur avoue qu’elle souligne des heures pour courir ou aller à la salle de sport. Pour que cela fonctionne, il est indispensable d’y consacrer quelques minutes chaque semaine équilibrer et revoirainsi que la prise en compte des événements imprévus. «Nous ne pouvons pas oublier l’anticipation. « Je recommande de toujours laisser deux ou trois jours de marge pour les livraisons de travaux par exemple. » Enfin, avoir en vue notre journée ou notre semaine aidera à détecter d’éventuels voleurs de temps. « Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons démissionner, déléguer ou prioriser certaines tâches. » Et il conclut : « L’objectif de tout cela ça n’atteint pas plus, mais moins. Et ainsi prendre le temps de se reposer.

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